BOUM ! Et une fille en pleine face, une ! [ ♣ Akisa ]

Une ombre à la tignasse blonde court entre les ruelles de Londres, poursuivit par deux hommes en uniforme. Il doit avoir 11 ans. Il zigzague entre ces rues sombres qu’il connaît par cœur, tentant vainement de semer les représentants de l’autorité. Mais bientôt, il se retrouve face à un muret de plus de deux mètres. Tout semble perdu, mais le jeune a plus d’un tour dans son sac. En effet, contrairement aux deux hommes, il possède une agilité et une souplesse enfantine. En quelques secondes, il escalade le muret et regarde de l’autre coté. Le sol est jonché de bouts de verres, il devrait bien se réceptionner. Voyant les policiers arriver, il se prépare à sauter, mais quelque chose le percute et lui fait perdre son équilibre. Dans un cri de surprise, il tombe. Une vive douleur lui traverse l’oeil.

Je sursaute et me réveille en sueur. Sans réfléchir, je porte ma main à mon œil gauche et effleure ma cicatrice du bout des doigts. Ce n’était pas la première fois que je faisais ce cauchemar. Mon passé de voyou me hantait quasiment toutes les nuits. Mais j’avais changé. Maintenant, je suis à CHERUB, et surtout, je ne suis plus contre les flics, mais avec eux. Je crois bien que c’est ça qui m’a posé le plus de problèmes. Depuis mon enfance, j’éprouve une forte haine envers les hommes en uniforme.

Je soupire et regarde mon réveil. 10 heure et demi. Décidément, je me laisse aller, en ce moment. N’ayant pas de missions, je ne fais pas grand chose de mes journées. Enfin... En dehors des cours et de l’entraînement, je veux dire. Bon. Je me lève et m’habille vite fait de mon T-shirt gris, d’un pantalon aux motifs militaires et d’une paire de rangers. Disons que niveau style vestimentaire, je n’avais pas été très dépaysé en arrivant ici.

J’ai pris un petit-déjeuné rapide, puis je me suis dirigé vers le dojo. J’avais bien besoin de m’entraîner. J’ai beau être mentalement solide, je ne suis pas très musclé. Assez pour battre facilement quelqu’un de mon âge qui n’aurait pas suivit le programme d’entraînement de CHERUB, mais pas assez à mon goût.

Enfin arrivé à destination, alors que j’allais ouvrir, la porte s’ouvre toute seule et une flèche blonde en sort et me percute de plein fouet. Je recule un peu sous la violence du choc et grommelle quelques mots incompréhensibles avant de m'adresser à elle :

- Tu pourrais faire attention.

Puis je regarde mon agresseur. C’était une jeune fille de mon âge, plus châtain que blonde, et aux yeux vairons. Étrange. Mais je ne laissa rien paraître et attendis sa réaction, le visage neutre.